• L’exilée a Marrakech

    Quand on vit la ou on a toujours vécu, ou presque,  pas très loin, habiter une ville étrangère parait si exotique, si excitant, si pleine d’aventures. Fermez les yeux. Chaque ville, chaque pays fait naitre son image. Espagne, flamenco. Inde, le Gange. Cuba, plage blanche et sable chaud. Pérou, Machu pichu. Chine, rizière. Russie, vodka. Le Québec, tempête de neige. Vous vous imaginez surtout, peut-être mais surement, que c’est comme ca tous les jours, tous les soirs, tout le temps.

    Quand vous vivez dans une ville étrangère, vous êtes juste la, à rentrer du boulot fatiguée, a parler des mouches (bon pour moi c’est un peu exotique d’avoir à me préoccuper des mouches au mois de décembre) a faire la bouffe, a magasiner des chaussettes quand il le faut. Me voila donc a Marrakech, devant mon écran d’ordi, pas a dos de chameau (j’ai quand même croisée quelques ânes sur le chemin de la maison), pas sous les palmiers (par ma fenêtre je vois un joli champ…de lampadaires), je ne dors pas sous une tente berbère. Juste devant mon écran d’ordi, et soudain je rêve d’avoir ce regard neuf, cette capacité d’émerveillement, je rêve de redevenir touriste a Marrakech


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